La Milly

Ma fourrure s'en va bosser.
Le sang qui lui tord le ventre la fait pleurer.
Il est 8 heures 11, le bus va pas tarder.
C'est un mariage tous les matins
Avec la machine à Machin.
La journée viendra divorcer
Sur les coups de 5 heures passées.
Le soir, rencard au rade.
Je suis au zinc depuis une heure
Et ma Suze cass' et puis ma peur
Et toi qui pétilles.
Nous dînerons comme d'habitude, avec Gicquel.
Nous lui donnerons du fromage
Puisqu'il s'assoit à table
Et puis un verre de vin rouge
Du sang libanais au rabais.
Puisqu'il nous reste 4 heures devant nous
Si t'es pas trop fatiguée, on fera l'amour.
Garde ton orgasme, l'ouvrière !
Le lendemain, le lendemain, il faut marner.
Et la radio couche avec nous
De ton côté, toi, tu préfères.
On écoutera José Inter.
Il y passe des chanteurs super.
Bouboune, dis, tu dors ? Moi, pas encore !
Bouboune, dis, tu dors ? Moi, pas encore !
Dans cette maison, y'a pas de place.
C'est un boxon perpétuité.
Il traîne par terre des ouvre-boîtes.
Je continue à te regarder... Dormir.
Et puis, je te ferai 5 gosses
Par chat interposé peut-être !
Mais je tiendrai ma promesse.
On gardera tous les tigrés.
Et le matin quand j'ouvre les yeux
Plus tard que toi, quand je m'éveille
T'es bien partie en un moins de deux
Et un petit mot et puis de l'oseille.
Bouboune, dis, tu dors ? Moi, pas encore !
Bouboune, dis, tu dors ? Moi, pas encore !