La Terreur de la Piste

J’arrive dans la salle
Il est là, c’est normal
Comme tous les mardis soir
J’espérais que pour une fois
Je réchapperai à ses doigts
Dégoulinants de sueur
Il n’est jamais malade
Et rivé à sa table
Il s’apprête à sévir
Bien sûr, il ne sait pas
Son surnom ça va de soi
La terreur de la piste
Est là tout près de moi
Un sourire en esquisse
Sa main tendue vers moi
Ça fait 3 fois déjà
Que j’invente des excuses
Cette fois j’y couperai pas
Il fonce tout droit sur moi…
Il mouline des bras
Me fait des clés anglaises
Un sourire à ses lèvres
Et moi je danse au pas
Au bord de devenir chèvre
Lui toujours très à l’aise
Je vois déjà trôner
Au bout de mon poignet
une future orthèse
Il me marche sur les pieds
et tente de me draguer
La terreur de la piste
Est là tout près de moi
Un sourire en esquisse
Sa main tendue vers moi
Ça fait 3 fois déjà
Que j’invente des excuses
Mais il ne comprend pas
Le grand tordeur de bras
L’orchestre n’en finit pas
Je cherche comment m’enfuir
Prie pour qu’il n’y ait pas de bis
Je lève les yeux au ciel
Et je loue l’Eternel
Pour que quelqu’un s’immisce
Je cherche un alibi,
un sourire, un ami
enfin quelqu’un qui puisse
Me tirer de ce faux pas…
J’vous en prie, sauvez-moi !
La terreur de la piste
Est là tout près de moi
Un sourire en esquisse
Sa main tendue vers moi
Ça fait 3 fois déjà
Que j’invente des excuses
Mais il ne comprend pas
Le grand tordeur de bras
Je frise la syncope
À chaque passage sous le bras
Son haleine à la clope
Et au pâté de foie
Finissent de m’achever
Je manque m’évanouir
Je veux juste en finir
Qu’il s’en prenne à une autre
J’ai donné pour ce soir !
La terreur de la piste
Est là tout près de moi
Un sourire en esquisse
Sa main tendue vers moi
Ça fait 3 fois déjà
Que j’invente des excuses
Mais il ne comprend pas
Le grand tordeur de bras
Non il ne comprend pas
Le grand tordeur de bras
Non il ne comprend rien
Mais lâche moi à la fin !