| Nina Simone – Here Comes The Sun Lyrics | 17 years ago |
| Amazing sadness in her voice. Beautiful pain in her notes. Great Diva. | |
| Mylene Farmer – Optimistique-moi Lyrics | 17 years ago |
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Huitième chanson de son album Innamoramento. Deux interprétations qui se chevauchent : une chanson à la fois d'amour et de reproche à ses deux parents : une version pour la mère et une pour le père. Les paroles sont nourries d'une certaine ambiguïté : on ne sait si c'est pour les blâmer ou les remercier... Voyons donc de plus près ces deux manières d'aborder cette délicate question. Attention l'écriture est sur plusieurs dimensions et même sur ce qui semble être des portions de dialogues... "Je me fous de tes détresses [On comprend que c'est sa mère qui parle à sa fille vers la fin de la strophe avec "en somme je suis pathétique" où Mylène redevient le narrateur car il n'y a pas de guillemets devant ces mots et surtout quand elle dit que son père ne se conduisait pas de la même manière, donc ne disait pas ce genre de phrases méprisantes] Comme de tout et comme du reste" [Sa mère montre un complet désintérêt de la douleur que peut exprimer sa fille. Serait-ce le témoignage d'un événement vécu par Mylène ? Parlerait-elle enfin de sa famille de manière détournée ? ] C'est ça le temps qui passe [On pourrait reprendre cette phrase de Léo Ferré que Mylène aime particulièrement : "Avec le temps, va tout s'en va". En effet, on a tendance à aimer de moins en moins avec le temps qui passe et qui efface tout inexorablement et sans résignation] "Je me fous de tes angoisses [Une mère qui en a assez des tourments de sa fille... Message détourné de Mylène pour nous signifier qu'elle a toujours été ainsi, depuis sa petite enfance ? ] Elles m'ont nourrie mais me lassent" [Confirmation que c'est bien à sa mère qu'elle s'adresse avec le "e" de "nourrie". Sa mère acceptait les tourments de sa fille, mais là, elle semble ne plus les supporter] C'est ça le temps qui passe [Là encore Mylène semble le comprendre, voire même le tolérer] "Je fais fi de tes "je t'aime" [Une chose inadmissible de la part d'une mère : elle refuse et ignore les mots d'amour de sa fille... ] Ils sont des cris qui m'enchaînent" [Elle veut se libérer de sa fille et fais en sorte de s'en désintéresser au maximum. Pour elle, les témoignages d'amour de sa fille ne sont que des cris qui la paralysent alors qu'elle veut passer à autre chose et tourner la page] C'est ça l'amour [Mylène y voit tout de même une sorte de résignation et se dit que même l'amour maternel n'est pas Le plus durable. D'ailleurs dans c'est ça l'amour, n'entend-on pas c'est sale l'amour ? ] C'est quoi l'amour ? [A tel point que Mylène ne sait plus ce qu'est le véritable amour car visiblement, que ce soit son père ou sa mère, elle n'en a pas reçu un durable ou normal. "Tu ne vis pas c'est morbide" [Sa mère semble ne pas apprécier tous les thèmes romantico-macabres du répertoire de sa fille, surtout qu'elle doit aborder ces thèmes depuis son enfance, ce qui lasse sa mère] En somme je suis pathétique [Réponse de la fille, comme lors du duo avec Carole Frédéricks de "Maman a tort live" où Mylène s'ingéniait à crier qu'elle ne serait jamais sa fille, quand bien même sa mère serait sa mère... Elle se sent rabaissée aux yeux de sa mère] C'est ça l'amour Papa n'était pas comme ça quand... [Elle signifie à sa mère que son père lui l'a véritablement aimée. Mais le fait de dire "n'était pas comme ça", c'est-à-dire, à penser comme sa mère, signifie qu'il le pensait également de son vivant, sauf dans des moments privilégiés avec sa fille, un lourd secret qu'elle va nous livrer dans le refrain et qui est amené par le quand et les points de suspension... ] Il disait tout bas [Le fait qu'elle utilise l'imparfait témoigne que c'était pendant ces moments privilégiés, mais aussi de son vivant, tout simplement] "Petit bouton de rose Aux pétales humides [Jolie appellation pour sa fille, tendre et romantique, mais un peu trop si l'on pense qu'il s'agit surtout d'une partie de l'anatomie intime de sa fille à laquelle il fait allusion... Ce qui devient tout de suite beaucoup plus grave] Un baiser je dépose" [Les prémisces de quelque chose de plus brutal oublié par le temps et la mémoire. Elle ne se rappelle plus que de ces moments de tendresse trop intimes et qu'elle rend en poésie d'ailleurs] Optimistique-moi Papa [Elle demande à son père maintenant décédé de la rendre optimiste, plutôt que dans le pessimisme auquel ses agissements l'ont laissée étant petite. En même temps, elle semble continuer à aimer ce père, plus que tout... Cela semble un peu renvoyer au viol. Optimistique-moi quand j'ai froid [Ce froid renvoie à ce manque d'amour qu'elle semble ressentir. Je me dis tout bat [Jeu de mot, car on aurait dû lire "tout bas", or là on parle de l'action de battre. En somme, serait-ce une allusion au climat familial qui régnait alors face aux agissements du père et à la non-intervention de sa mère ? Quand rien ne s'interpose [Ce "rien" c'est donc le fait que sa mère ne fasse rien pour empêcher ce qui se passe, ce qui est encore plus grave ou que elle-même n'empêche pas les choses... ] Qu'aussitôt tes câlins cessent toute ecchymose [Comment ne pas comprendre dans les mots "câlins cessent t... ", soit le mot inceste qui se dessine... Dès que la mère a le dos tourné, aussitôt son père lui montre sa tendresse intime] Optimistique-moi [Le mot "optimistique" semble donc prendre une tout autre signification] Optimistique-moi, reviens-moi [Mais dans le manque d'amour où elle est laissée, elle réclame tout de même son père qui lui manque. Un paradoxe de plus. Elle semble davantage pardonner à son père qu'à sa mère qui ne s'est pas interposée durant les faits. "Tu te fous de mes ténèbres Comme de tout et comme du reste" [Là c'est sa mère qui trouve que sa fille l'ignore. A moins que ce soit une parole d'outre-tombe de son père qui trouve que sa fille ne la pleure plus] C'est ça le temps qui passe [Avec le temps, on oublie ceux que l'on a aimés et ceux qui nous ont fait du mal] "Fais fi des signes du ciel Seuls les faits sont ton bréviaire" [Reproche de la mère à sa fille, élevée dans la religion catholique et qui ne s'en remet pas à Dieu comme on a pu le découvrir dans ses paroles et dans certains de ses clips. Pour Mylène, seuls la certitude et les faits vérifiés comptent plus que des prières... ] C'est ça le temps qui passe [De même avec le temps, on a tendance à devenir moins croyant] Tu dis "Assez des histoires [Elle parle directement à sa mère qui lui reproche de trop ressasser son passé et les mauvais souvenirs de son enfance et cette mère en a assez] Ton passé est préhistoire" [Phrase reprise du livre le "Choc amoureux" d'Alberoni. Il faut oublier son passé afin qu'il ne nous encombre plus et afin de vivre mieux. Ce passé ne doit plus nous rattraper mais cette mère ne comprend pas que sa fille puisse lui en vouloir avec les années qui séparent les faits évoqués dans le refrain, ce qui est pourtant légitime] C'est ça l'amour C'est quoi l'amour ? Crucifie-moi Ponce Pilate [Là c'est la fille qui parle à sa mère en ces termes forts et douloureux, la voyant comme une traitresse qui la condamne aux pires souffrances comme Ponce-Pilate envoya Jésus à la mort. Ou le contraire, la mère à la fille... Comme pas de guillemets, on peut douter de l'émettrice de cette parole et de la suivante] Noie-toi dans l'eau écarlate [L'eau écarlate est une métaphore du sang : elle exhorte sa mère (ou sa mère exhorte sa fille) à périr dans son propre sang : elle ne pardonne pas] L'amour est loin [Pour elle, tout est fini : elle n'aime plus cette mère infanticide qui n'a pas protégé sa fille] Papa était plus malin quand... " [Même si son père abusait d'elle, au moins il n'était pas aussi hypocrite que sa mère qui voyait, qui savait, mais ne fit rien : Mylène pardonne et aime encore son père malgré ce qui lui a fait sublir au nom de l'amour, plutôt que sa mère qui aurait dû s'interposer. Et ça ça ne se pardonne jamais... En même temps, l'utilisation de l'adjectif malin peut renvoyer aussi au diable... Donc le père était encore pire quand... ] ... Et vous en pensez quoi ? |
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| Mylene Farmer – L'amour Naissant Lyrics | 17 years ago |
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Voici la première chanson à figurer sur l'album Innamoramento. Elle présente la thématique de l'oeuvre, c'est-à-dire l'amour sous toutes ses formes. (Innamoramento est un mot italien pour dire "amour naissant", d'ailleurs... du moins le sens s'en approche). Tout d'abord, "Le souffle du néant" fait référence au sentiment prodigieusement profond et à la sensation de vide, de besoin (voire d'addiction) que provoque l'amour naissant. Cette impression qu'il n'existe plus rien d'autre (... le néant, quoi ! ). Les Puissances du dedans, évoquées dans "Méfie-toi", sont celles de l'esprit et du coeur qui veulent prendre la primauté de l'être, le faire agir avec ses sentiments, et le font lutter contre lui-même, car il veut se raisonner mais son coeur l'emporte... Les questions rhétoriques de Mylène incitent à penser que ces choses-là sont universelles, que tous ont été frappés par cette sensation d'extase d'amour naissant. Lorsqu'elle parle des maisons qui pleurent des enfants, je pense qu'elle aborde le sujet de la naissance, le "premier amour" des parents. Le bébé est un amour naissant à sa façon ! "Quel ange n'est tombé devant la beauté du couchant ? " : référence au "Ailes du désir", de Wim Wenders, où un ange voulant être déchu par amour pour une mortelle, était amoureux du soleil couchant, qu'il admirait chaque soir. Mylène utilise ensuite le terme "nos vies", relatif à (1) elle-même et son amant (2) au reste du monde dans sa totalité, car le sentiment de l'amour est, une fois encore, universel. L'anathème est lourd, car il renvoie à la séparation envisageable de ceux qui s'aiment, mais dont la simple idée est oppressante. Les serments brûlants (amoureux bien entendu) indiquent qu'ils viennent tout juste d'être scellés et sont "encore chauds". Cette image est toujours relative à l'amour naissant, venant à l'instant de poindre et que l'on scelle déjà, fiévreux et à peine enivré de l'autre. Mais Mylène poursuit dans l'idée de l'amour naissant avec les craintes qu'il comporte : les larmes dans lesquelles se noient les femmes délaissées ("celle"), et la référence au film de David Lean, "La Fille de Ryan", dont la vie, l'amour et les aventures finissent évidemment... mal. Au refrain, Mylène met l'accent sur la profondeur d'une émotion telle que l'innamoramento, sa puissance est dévastatrice ("revolver"), il est ancré à l'intérieur des amants ("gravé", "stèle"), et en même temps, il est le Père (divin ? ) de l'humanité. Sans l'amour, il n'y aurait pas les hommes et en cela, il est l'égal de Dieu. Dans le dernier couplet, Mylène décide enfin de se jeter à l'eau ! Elle s'anéantit dans "le ventre" de l'amour, s'y jette à corps perdu, et ressent pleinement cet émoi devant les "Puissances du dedans", auxquelles elle s'offre sans hésiter, même si au fond elle devine que cela se finira probablement mal (avec deux références à "La Fille de Ryan", se déroulant en Irlande). Aussi une référence à la conception d'un enfant et d'un sort tragique peut être souligné. La référence à la naissance dans la chanson résonne aussi avec la fatalité inévitable qu'est la mort. Tout ce qui naît doit inévitablement disparaître en ce monde même les relations. Au début et à la fin de la chanson, on entend par ailleurs des bruits de tonnerre. Chacun aura compris qu'il s'agit du "coup de foudre". :) Vous pensez quoi ? |
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| Jann Arden – The Sound Of Lyrics | 17 years ago |
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I think that song is about finding yourself in someone arms. Trying to get the proof that you're still living by using your body, sex. Being aware that sex will not help with the emotional void you feel inside. Coming to terms with the shame of having many partners and ... not even knowing their names. |
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| Tori Amos – Spark Lyrics | 17 years ago |
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I think that the begining of the song «she's addicted to nicotine patches» is to make us understand that the person was trying to get away from an addiction to end up with another one. She was trying to change. «You say you don't want it again and again. But you don't, don't really mean it.» Clearly that part is when she's at the hospital and trying to convince herself that she didn't want that baby to begin with. In order to ease the pain. «She's addicted to nicotine patches. She's afraid of the light in the dark. 6.58 are you sure where my spark is? Here... Here... Here... » At the end i think she aware that she found what she was looking for, a meaning to her life. Only to have it taken away. Alone with the pain of what that baby would have been. Am i wrong ? |
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